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Petits touts et grands riens
5 février 2012

A tous les z'enrhubés

Après un séjour au paradis, douze jours de plage-piscine-plage-piscine-coucher de soleil-mojito, la dure réalité parisienne me rattrape, comme on dit. Côté température, c'est bien simple, j'ai perdu 40°, et je savais bien que c'était mauvais pour mon corps, très mauvais. Fini le bronzage caramel, bonjour le nez rouge. Adieu mojito, bonsoir Fervex.

Heureusement, je ne suis pas seule. Rien que parmi vous, mes lecteurs bien-aimés, je suis sûre qu'il y en a plein qui ont passé leur week-end à descendre leur stock de kleenex, à se faire du thé et à chercher où ils ont bien pu ranger ces foutues chaussettes de ski, qui sont tellement glamour et surtout diaboliquement confortables. C'est pas gentil,je sais, mais de savoir que d'autres que moi ont cette délicieuse sensation d'avoir la tête toute gonflée, ça m'aide. Et comme je suis quand même une bonne fille, je vous donne (ou re-donne) LA recette qui tue les microbes: le lait de poule.

Alors c'est simple, faites chauffer du lait (le lait est vicieux, vous tournez la tête une seconde pour prendre un advil, votre micro ondes est ruiné, donc, concentration), puis dans la tasse, versez deux ou trois cuillères de miel, et une bonne rasade de rhum. Remuez bien, et ajoutez un jaune d'oeuf, touillez encore, buvez très chaud, filez au lit. Attention, le lait doit être très chaud mais pas brûlant quand vous ajoutez le jaune d'oeuf, sinon ledit jaune d'oeuf cuit, ça fait de petits grumeaux, c'est imbuvable. Si vous n'avez pas de rhum, vous pouvez mettre n'importe quoi, l'important c'est que ce soit très fort. Car l'alcool tue les microbes,c'est bien connu. Donc, whisky, calva, peu importe, mais ne lésinez pas! (juste, avec du gin ou de la tequila, j'ai jamais essayé, ça doit pas être terrible au goût. En même temps là on parle de se soigner, hein, et puis ça sera toujours moins dégueu qu'une tisane au thym)

Le but c'est de boire la mixture juste avant de dormir, au chaud avec un pyj en pilou et des chaussettes (vous avez le droit, vous êtes malaaaade). La vitesse d'endormissement est proportionnelle à la quantité d'alcool que vous aurez versée dans le lait, bien sûr. Dans la nuit, l'alcool chaud règle leur compte aux microbes pourris et le lendemain matin vous avez une pêche d'enfer (ou une gueule de bois, tout est question de dosage)

Au cas où ça marche moyen (ou pour ceux qui ne renonceront pour rien au monde aux trois jours d'arrêt prescrits par leur gentil docteur) quelques bonnes lectures, puisqu'on n'a plus l'âge de rester au lit avec des coloriages et de la pâte à modeler:

- "Blonde", de Joyce Carol Oates. Cette bio romancée de Marylin Monroe est une pure merveille: même pour ceux qui ne sont pas des fans déchaînés de La Blonde, ou qui ont l'impression qu'on leur a déjà raconté mille fois l'histoire de Norma Jean Baker, la tension époustouflante qui vous prend dès les premières pages et l'écriture virtuose vous emmèneront au bout de ces mille et quelques pages en deux temps-trois mouvements.  (note: penser à aller acheter TOUS les romans de Joyce Carol Oates demain) Oui, bon, moi je l'ai lu à la plage sous un soleil de plomb, mais je suis sûre que le miracle opère aussi à Paris par -6°. Un de ces bouquins pour lesquels on ralentit le rythme dans les cent dernières pages, pour ne pas arriver trop vite à la fin. Avertissement: la lecture de Blonde rend parfaitement autiste, le ciel peut vous tomber sur la tête, vous ne décrocherez pas.

- "Touriste" de Julien Blanc-Gras. Beaucoup plus léger (dans tous les sens du terme) et très drôle: les carnets de voyage d'un garçon  sympathique et obsédé par les mappemondes, qui a décidé de consacrer sa vie à parcourir le monde, et qui a réussi à en faire son métier. Ceux qui bougonnent régulièrement contre l'allemandenshort qui leur pourrit leurs photos de voyage, par exemple, pourraient bien s'y reconnaître. Ceux que l'Inde à intrigués tout en leur laissant un goût de "rien compris", aussi. Pas mal d'ironie, un brin de cynisme, une heure et demie de plaisir!

- "Cet instant-là" de Douglas Kennedy: bon, là je ne donnerai qu'un avis partiel et partial, parce que je l'ai commencé hier... mais pour avoir dévoré tous les romans de Kennedy, je suis à peu près sûre de ne pas être déçue, vu que cet homme est détenteur d'une recette qui tient du sortilège vaudou: ça marche à tous les coups dès la page 1, le monde n'existe plus! (pour ceux qui ne connaissent pas, "L'homme qui voulait vivre sa vie" est un must. Et non, si on a vu le film avec Romain Duris, ça ne compte pas)

Enfin pour les paresseux à qui les microbes ont ôté la force de tenir un livre dans leurs petits doigts épuisés, je crois que "Drive" est sorti en DVD. Que personne ne dise (et même, que personne ne le pense) "mouais, un film de poursuites en voiture, ça va pas nan?", car Drive c'est tout sauf un pauvre film d'action américain, c'est une bombe, c'est beau, c'est prenant, c'est merveilleusement bien éclairé, c'est une perle.

Voilà, ça, c'est dit, je retourne à ma lecture.

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